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vendredi 29 juillet 2011

L'erreur quotidienne qui peut vous rendre obèse et malheureux

Cette erreur, c'est de dormir peu la nuit.

Avec moins de sept heures de sommeil par nuit, très exactement 6 h 58, les français sont les rois des mauvais dormeurs.

Et la situation empire d'année en année. L'apparition de la télévision dans les foyers a amputé les nuits de plus d'une heure dans les années 60, mais Internet et les téléphones portables ont encore aggravé la situation.

En 50 ans, la réduction du temps quotidien du sommeil a été d'environ 1 h 30. Sur une année, il nous manque plus d'un mois et demi de sommeil par rapport à nos besoins.
Les plus touchés sont les enfants. Agitation, mauvais résultats scolaires, hyperactivité peuvent être de simples conséquences d'un manque de sommeil chronique. L'interdiction rigoureuse des dessins animés le matin à la télévision, qui les incite à se réveiller trop tôt, devrait faire partie des principes de base de tous les parents qui souhaitent éviter que leur vie de famille ne se transforme en guerre de tranchées.

Des conséquences graves

Chez les adultes également, le manque de sommeil a des conséquences graves. Il favorise l'obésité et le diabète, mais aussi les affections cardio-vasculaires ou psychiques telles qu'anxiété ou dépression. Sans compter que selon l'Association des sociétés françaises d'autoroutes (ASFA) la somnolence est la première cause d'accident sur autoroute (1 sur 3), avant l'alcool (1 sur 6) et la vitesse (1 sur 10).

A long terme, le manque de sommeil peut causer :
- une augmentation du risque de diabète. Les personnes qui manquent de sommeil ont tendance à manger plus de sucreries et de snacks, au détriment des légumes et d'une alimentation saine. Les chercheurs supposent que ce désir vient du fait que votre cerveau brûle du glucose pour fonctionner. Ayant des difficultés à tourner lorsque vous manquez de sommeil, votre cerveau cherche à compenser en augmentant son niveau de glucose, et vous avez des envies irrésistibles de grignoter.
- gain de poids : quand vous manquez de sommeil, votre corps diminue sa production de leptine, l'hormone qui indique à votre cerveau que vous avez assez mangé. Simultanément, votre taux de ghréline augmente, l'hormone de la faim. Le manque de sommeil perturbe aussi les sécrétions de deux hormones brûle-graisses : la testostérone et l’hormone de croissance.
- vieillissement.
- hypertension (hausse de votre pression sanguine).
- dépression.
- Augmentation du risque de cancer, peut-être via une diminution du niveau de mélatonine, une hormone sécrétée la nuit, qui possède des propriétés anti-cancer (les tumeurs grossissent deux à trois fois plus vite chez les animaux de laboratoire qui souffrent de graves perturbations du sommeil).

En d'autres termes, l'impression de malaise que vous avez lorsque vous n'avez pas assez dormi n'est pas une illusion : réellement, votre corps et votre cerveau souffrent. Il est normal que vous en ressentiez les conséquences physiquement.

Les stupéfiantes vertus du sommeil

Réciproquement, dormir plus aura sur vous des effets bénéfiques que vous ne soupçonnez peut-être pas.
Une étude vient de sortir dans la revue médicale Sleep (Sommeil), sur les joueurs de basket professionnels de l'Université de Stanford, en Californie.
Ils ont essayé de dormir au moins 10 heures par nuit pendant cinq à sept semaines, soit une à trois heures de plus que d'habitude.
Tous n'y sont pas parvenus mais, en moyenne, ils ont tout de même réussi à dormir 90 mn de plus.
Les résultats ont été immédiats : ils se sont tous mis à courir plus vite, mettant en moyenne une seconde de moins pour faire un aller-retour et demi sur le terrain. Soit une différence de vitesse décisive lors d'un match.
Les chercheurs se sont aussi aperçus qu'ils visaient mieux (plus de balles au panier), qu'ils étaient moins fatigués la journée, et que leur humeur générale s'était améliorée.

A noter que les joueurs dormaient en fait beaucoup moins qu'ils ne le pensaient. Ils estimaient dormir environ 10 h 30 par nuit, mais ils portaient des appareils à leur poignet mesurant leur temps de sommeil en fonction de leurs mouvements. Selon les appareils, les joueurs ont dormi en moyenne 6 h 45 pendant les cinq premières semaines de l'étude, et 8 h 30 pendant la seconde période.

Les experts du sommeil mettent cependant en garde contre l'excès de sommeil : dormir 10 heures par nuit n'est pas forcément adapté pour vous, en plus du fait que cela puisse vous poser des problèmes pratiques. Dormir plus de neuf heures par nuit augmenterait son risque cardiovasculaire de 50 %.
7 à 9 heures est la durée optimale de sommeil, selon le Dr Anil Rama, directeur médical du Sleep Medicine Laboratory à Kaiser San Jose (Californie).

Le sommeil, aussi important que le sport et l'alimentation

Le marathonien et triathlète Scott Dunlap a déclaré cette semaine dans le journal San Francisco Chronicle, que depuis deux ans il inclutde plus longues nuits de sommeil dans son programme d'entraînement au marathon:
« Si vous regardez mon plan d'entraînement, le sommeil a la même importance que la distance que je parcours et que les chronos que je fais » (ma traduction). Scott Dunlap dort habituellement six à sept heures pendant son entraînement, mais passe à neuf à dix heures par nuit pendant les deux semaines qui précèdent les courses, selon le San Francisco Chronicle.
« Mes performances se sont drastiquement améliorées depuis que je dors plus. Cela fait pour moi la différence entre arriver difficilement dans les dix premiers, et finir sur le podium. » (ma traduction).

A votre santé !

Jean-Marc Dupuis

"Cet article est tiré de la lettre d'information spécialisée Santé & Nutrition. Vous pouvez vous aussi la recevoir directement sur votre boîte email en cliquant sur le lien suivant :http://www.santenatureinnovation.fr/newsletter-gratuite/"



lundi 18 juillet 2011

Votre niveau de cholestérol est-il assez élevé ?

Un taux trop faible de cholestérol est associé à des pertes de mémoire et à la maladie d'Alzheimer par une équipe de chercheurs de l'INSERM.

L'équipe du Dr Singh-Manoux a étudié plus de 3500 fonctionnaires pour déterminer les liens entre le niveau de cholestérol HDL (le supposé « bon » cholestérol) et la mémoire. Après un suivi de cinq ans, les chercheurs ont conclu que les personnes ayant un niveau réduit de cholestérol HDL avaient 53 % de risque supplémentaire de souffrir de pertes de mémoire que les personnes ayant des taux élevés de HDL ! Ces pertes de mémoire sont un signe avant-coureur du développement de démences, dont la maladie d'Alzheimer, à un âge plus avancé.
Cette information, qui a été reprise par la BBC, n'a pas été diffusée en France, où le dogme du cholestérol « pire que le poison » continue à dominer la médecine officielle, malgré le courage du Docteur Michel de Lorgeril, cardiologue et chercheur au CNRS, pour dénoncer ce qu'il appelle « l'arnaque du cholestérol ».

Ce lien entre cholestérol, mémoire et Alzheimer n’est pas nouveau. En décembre 2010, une équipe américaine de l’université de Columbia avait trouvé que les personnes âgées qui ont des taux plus élevés de cholestérol HDL mais aussi de cholestérol total (y compris le soi-disant « mauvais » cholestérol LDL), ont un risque plus faible d’Alzheimer. En fait, cela fait plus de 20 ans que les chercheurs observent régulièrement un tel phénomène.

Cette nouvelle information sur les bienfaits du cholestérol nous rappelle combien il est urgent d'en finir avec les idées fausses – et dangereuses ! - qui règnent à ce sujet.
Dans les années 1980, les médecins apprenaient dans les facultés de médecine que le cholestérol était nuisible, et que plus votre niveau était bas, mieux vous vous portiez. Les autorités sanitaires ont mis le public en garde contre le fait de dépasser 200 mg/dL de cholestérol total. Les laboratoires pharmaceutiques ont agressivement promu l'utilisation de statines à partir de ce niveau, et réussi à convaincre beaucoup de médecins d'en prescrire automatiquement, malgré les effets secondaires franchement graves de ces médicaments, des pertes de mémoire aux myopathies (intenses douleurs musculaires).

 [...]

Aujourd'hui, tous les médecins font la différence entre le HDL, une lipo-protéine qui transporte le cholestérol en excès vers le foie pour y être détruit, et le LDL, qui transporte le cholestérol provenant des aliments vers les tissus. Ils croient qu'un taux élevé de HDL (plus de 60 mg/dL) permet de réduire le risque cardiovasculaire, et qu'un taux élevé de LDL (plus de 140 mg/dL) est en revanche peu souhaitable. En réalité, là encore, des études récentes brouillent ce message très simpliste. Une grande étude dans laquelle on donnait un médicament pour augmenter le « bon » cholestérol a été interrompue en 2006 à cause d’un nombre particulièrement excessif d’infarctus et de décès cardiovasculaires !

Le fait que, pendant des années, les médias aient affolé les populations sur le sujet, et que les laboratoires pharmaceutiques aient tant poussé à la prescription massives de statines, fait qu'aujourd'hui, une majorité de personnes continuent de s'inquiéter d'avoir un taux de cholestérol trop élevé (ce qui ne veut rien dire) et ne se doutent absolument pas que le danger est en fait beaucoup plus grand d'avoir un cholestérol trop bas, surtout si ce niveau est atteint artificiellement par des médicaments.

Ce que vous devez savoir d'abord et avant tout, est que le cholestérol est bon pour vous. Il est présent dans toutes les cellules de votre corps, où il contribue à produire et régénérer les membranes cellulaires, des hormones, de la vitamine D et des acides biliaires pour vous aider à digérer la graisse.

Même dans votre sang, le cholestérol est excellent. En fait, vous ne pourriez pas survivre sans lui. Si son niveau augmente, ce n'est pas pour vous nuire, c'est au contraire parce que vous en avez besoin. En effet, le cholestérol bouche les petits trous qui sont causés dans la paroi interne de vos artères par des agents inflammatoires, au premier rang desquels l'homocystéine. La plaque d'athérome est donc, avant tout, un pansement naturel pour vos artères. (Pour éviter le problème d'un excès de « pansement », qui finit par réduire le diamètre de vos artères et donc par augmenter votre risque d'embolie, il faut sans doute vous préoccuper de votre taux d'homocystéine, ou d'une des autres causes de détérioration de vos artères).

Le cholestérol contribue aussi à former vos souvenirs (en créant de nouvelles liaisons neuronales dans votre cerveau) et il est indispensable aux fonctions neurologiques. C'est pourquoi il n'est pas étonnant qu'un faible taux de cholestérol soit associé à des pertes de mémoire.
En fait, lorsque votre cholestérol diminue trop, toute une série d'effets négatifs se produisent dans votre corps.

Les risques du cholestérol faible

Les problèmes de mémoire et les démences ne sont que la pointe émergée de l'iceberg, quand on s'intéresse aux effets d'un taux trop faible de cholestérol sur le cerveau. Avoir trop peu de cette substance bienfaisante peut :
  • augmenter votre risque de dépression ;
  • vous inciter à vous suicider (les personnes qui ont le moins de cholestérol (premier quartile), ont six fois plus de chances de se suicider) ;
  • susciter un comportement violent et agressif ;
  • augmenter votre risque de cancer et de maladie de Parkinson.
Enfin, un cholestérol très bas chez la personne âgée prédit souvent un risque élevé de décès.
Malheureusement, aux Etats-Unis, faire baisser son taux de cholestérol est devenu si courant que toutes les personnes qui lisent ceci connaissent quelqu'un qui le fait, ou le font elles-mêmes.

Votre taux de cholestérol se normalisera lorsque vous vous attaquerez à la cause

Contrairement à une croyance très répandue, un taux élevé de cholestérol n'est pas une maladie en soi. C'est en fait une réaction à un problème qui se produit dans votre corps. Le cholestérol est produit chaque fois qu'une cellule est endomagée, car il s'agit d'un composant nécessaire pour fabriquer une nouvelle cellule en bonne santé.

Plus vous avez de cellules endommagées, plus votre corps produit de cholestérol, ce qui est une bonne chose puisque cela signifie que vos cellules sont en train d'être réparées.
Maintenant, alors que beaucoup de médecins risquent alors de vous prescrire des médicaments anti-cholesterolémiants toxiques, un médecin plus expérimenté et informé cherchera à connaître la cause des dommages causés en premier lieu.
Souvent, il peut s'agir d'une inflammation causée par un stress émotionnel, le tabagisme, un régime alimentaire contenant trop de céréales et sucres raffinés, un manque d'exercice, ou trop de nourriture  trop cuite et de plats préparés.
Le remède implique, bien sûr, de corriger ces problèmes en modifiant votre style de vie.
Bien entendu, n'interrompez surtout pas votre traitement sans l'avis de votre médecin. Mais sachez que si vous diminuez votre taux de cholestérol par des moyens artificiels (statines) sans vous préoccuper des causes sous-jacentes, votre corps continuera à dégénérer.

Laissez la décision à votre corps de savoir de combien de cholestérol il a besoin, et faites les bons choix de vie et d'alimentation. De cette manière, vous aurez à la fois le bon taux de cholestérol, et un corps en pleine forme.

"Cet article est tiré de la lettre d'information spécialisée Santé & Nutrition. Vous pouvez vous aussi la recevoir directement sur votre boîte email en cliquant sur le lien suivant :http://www.santenatureinnovation.fr/newsletter-gratuite/"